Le marché du travail est confronté à de profondes mutations marquées du sceau de la flexibilité. Celle-ci se manifeste en particulier par le développement de nouvelles formes de rémunération (bonus, salaire au mérite), de nouveaux modes d'organisation du travail, des conditions de travail atypiques, l'annualisation du temps de travail et l'accroissement des emplois à temps partiel.
« Les
travailleurs à temps partiel peuvent constituer une source de main-d'œuvre "juste à temps" pendant les périodes de pointe. Ils peuvent également permettre de réaliser des économies au chapitre des coûts de main-d'œuvre, étant donné qu'ils gagnent généralement moins et qu'ils ont droit à moins d'avantages sociaux que les travailleurs à temps plein. »
(Comfort, D., K. Johnson et D. Wallace,
Travail à temps partiel et pratiques favorables à la famille dans les entreprises canadiennes, Ottawa, Statistique Canada, 2003, consulté le 15-07-2010)
« Pour les
travailleurs à temps partiel, le travail aurait l'avantage de permettre un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et les responsabilités familiales ou le temps consacré à d'autres activités telles que les loisirs, la formation, l'engagement civique. Il peut aussi faciliter l'entrée dans la vie active ou le départ à la retraite, rendus progressifs. Pour les employeurs, il conférerait plus de souplesse pour adapter le rythme de leur activité aux exigences du marché, par exemple en amplifiant la durée d'utilisation des équipements ou d'ouverture des magasins; à quoi s'ajoute un gain de productivité. Bien entendu, le travail à temps partiel a aussi des inconvénients. Bien souvent les
travailleurs à temps partiel sont désavantagés par rapport à leurs collègues qui occupent un emploi équivalent à temps plein : salaire horaire inférieur, privation de certaines prestations sociales, limitation des perspectives de carrière »
(Bollé, P.,
« Le travail à temps partiel : liberté ou piège? », dans la
Revue internationale du travail, vol. 136, n
o 4, 1997, consulté le 15-07-2010)