Le
travailleur itinérant est soumis à une grande mobilité géographique dans l'exercice de ses fonctions. Ses tâches peuvent découler de la demande de la clientèle, comme c'est le cas de certains vendeurs (exemple du commis voyageur) ou d'employés d'entreprises de services; ou encore de la nature du travail (entreprises de transport, par exemple). Les
itinérants peuvent être des vendeurs, des techniciens d'intervention, ou encore des salariés se déplaçant entre différents sites de l'organisation ou à l'étranger.
(adapté de Lisboa, J.,
« Étude sur le télétravail en Europe et aux États-Unis », 2002, consulté le 25-07-2010)
Le
travailleur nomade partage son temps de travail entre plusieurs lieux. Certaines professions, comme les représentants, les inspecteurs en tous genres ou les consultants, sont nomades par définition. Mais de plus en plus de cadres adoptent le nomadisme, notamment dans les domaines des services aux entreprises et des finances.
L'emploi nomade offre comme avantages une plus grande indépendance dans l'organisation du temps de travail, moins de routine et de pressions hiérarchiques. Il permet de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle. Par contre, les revers de la médaille sont les longues heures de travail, les week-ends de travail, et parfois le stress et un sentiment d'isolement.
Selon l'Agence nationale pour l'emploi (France), les
travailleurs itinérants ont souvent une qualification, et sont pour la plupart en contrat à durée indéterminée (CDI) et à temps plein. Théoriquement, le
salarié nomade dispose de son temps comme il l'entend. La confiance réciproque est bien sûr indispensable : le gestionnaire n'est pas censé épier le
travailleur itinérant à distance, mais ce dernier doit le tenir informé régulièrement de son travail.
Certains auteurs emploient le terme «
travailleur itinérant » comme synonyme de « télétravailleur » ou de « travailleur mobile ». Mais à la différence du télétravailleur qui travaille, par définition, avec les technologies de l'information et qui peut, s'il le veut, travailler de façon fixe à partir d'un endroit externe à l'entreprise, le
travailleur itinérant peut ne pas avoir besoin des technologies de l'information et est continuellement en déplacement. Quant au terme « travailleur mobile », c'est le générique de «
travailleur itinérant », « travailleur migrateur » et de « travailleur migrant », trois types de travailleurs mobiles devant, ou ayant dû, se déplacer pour occuper un poste.
« Le nombre de salariés qui travaillent en se déplaçant fréquemment augmente très vite. Une évolution rendue possible par le développement des nouvelles technologies. […] Les
travailleurs nomades seraient aujourd'hui plus de 1,1 million en France, soit 5 % de la population active. C'est bien plus que les télétravailleurs à domicile, qui seraient environ 440 000 (environ 2 % des actifs). Ce phénomène concerne toute l'Europe, puisque 4,5 millions de personnes travailleraient régulièrement hors du bureau, selon la Commission européenne, qui prévoit qu'ils seront 17 millions à l'horizon 2010. »
(
Agence nationale pour l'emploi, 2005, consulté le 25-08-2006)
« Les
travailleurs itinérants sont parfois l'élément vital d'une société en expansion, car ils acheminent les produits et services de l'entreprise aux nouveaux marchés et permettent à l'organisation de faire des affaires là où se trouvent les clients. En franchissant les frontières internationales, ces travailleurs s'aventurent toutefois dans de nouvelles juridictions fiscales, ce qui n'est pas sans avoir des conséquences d'ordre fiscal pour eux et leurs employeurs.
L'employé fait partie intégrante de l'entreprise. C'est pourquoi, lorsqu'un employé traverse une frontière, l'entreprise est réputée traverser cette frontière également. Si l'employé conclut des affaires dans un autre pays, la société peut être réputée y exercer des activités elle aussi. »
(Partner, J. Y.,
« La circulation transfrontalière des employés : une idée des conséquences fiscales? », 2008, consulté le 23-04-2009)