Les
travailleurs pauvres occupent un emploi peu rémunérateur et généralement peu qualifié, ou sont au chômage. La pauvrété peut s'expliquer aussi par un ensemble de facteurs tels que le nombre de personnes constituant le ménage, la consommation et les dettes du ménage.
Les
travailleurs pauvres sont le plus souvent « les femmes, les ressortissants étrangers, les familles monoparentales, les travailleurs peu qualifiés, les indépendants sans employés, les actifs occupés à temps partiel ou ayant des conditions d'emploi flexibles et le personnel des secteurs à bas salaires. »
(Flückiger, Y.,
« Working poor », dans le
Dictionnaire suisse de politique sociale, [s. d.], consulté le 29-07-2010)
D'abord utilisée aux États-Unis, la notion de «
working poor » est récemment apparue dans le débat économique en Europe où on la rend souvent par des termes tels «
travailleurs pauvres », «
salariés pauvres », « pauvres au travail », « pauvreté laborieuse », etc. Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques, les
travailleurs pauvres ou
travailleurs à faible niveau de vie ne doivent pas être confondus avec les personnes à bas salaires. Ainsi, certaines personnes perçoivent de bas salaires, mais leur niveau de vie dépasse le seuil de pauvreté grâce à des revenus additionnels provenant de prestations sociales ou aux revenus d'activité des autres membres du ménage. Inversement, des salariés peuvent avoir un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté à cause des charges de famille, et ce, malgré un salaire relativement élevé.
(adapté de Lagarenne, C. et N. Legendre,
« Les "travailleurs pauvres" », dans
INSEE Première, n
o 745, 2000, consulté le 29-07-2010)
Dans l'expression «
travailleur pauvre », l'accent est mis sur la persistance de l'état de pauvreté en dépit de la perception d'un revenu du travail.