« Actuellement, les plus optimistes estiment que l'économie informelle stimule la croissance économique et dynamise les marchés en limitant les coûts de l'urbanisation, en contribuant à la compétitivité urbaine, en favorisant le recyclage par un système d'achat et de revente des déchets, en facilitant la flexibilité du marché du travail et en absorbant les
travailleurs formels licenciés à la suite de la libéralisation du commerce et aux politiques d'ajustement structurel. […] Des milliers d'emplois formels ont disparu dans la majorité des pays en développement. L'expansion des emplois non protégés à bas salaires et la flexibilité concomitante ont entraîné une insécurité de l'emploi pour tous et un accroissement du travail des femmes et des enfants. »
(Bureau international du travail,
« Travail décent et économie informelle », 2002, consulté le 25-06-2009)
« En raison de la concentration de l'innovation technologique dans certains secteurs formels de pointe, ceux-ci ont accru les exigences de qualification alors que, dans le même temps, la flexibilisation contribuait à l'augmentation du nombre de travailleurs informels; ces évolutions parallèles ont contribué à creuser davantage l'écart des revenus entre les
travailleurs de l'économie formelle et ceux de l'économie informelle. Par ailleurs, cette nouvelle disposition du marché du travail fait que la relance de l'économie creuse encore la distance entre les rémunérations des
travailleurs formels possédant différents degrés de qualification, et ce, en raison de la pression exercée par l'offre des travailleurs informels sur les postes de travail moins qualifiés. »
(Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes,
30e session de la CEPALC : Développement du secteur productif dans le contexte d'économies ouvertes, San Juan, Nations unies, 2004, consulté le 25-06-2009)